Panneaux didactiques – Balade 6 – Les crêtes

Vignette Titre & Lieu
Description succincte
 6-1_gentiane_vign La gentiane jaune, reine des pâturages boisés jurassiens
Parking de La Vue-des-Alpes
La gentiane jaune gentiana lutea, appelée aussi grande gentiane, est une plante herbacée à suc amer qui pousse dans les pâturages de montagne encore riches en biodiversité, en particulier dans le Jura, les Préalpes, le Massif central, les Vosges, les Pyrénées… Ses propriétés toniques et digestives sont connues depuis l’Antiquité. On la nomme d’ailleurs aussi parfois gentiane officinale. L’exploitation plus intensive des pâturages, et aussi les contraintes qu’impose sa récolte, l’ont rendue moins fréquente qu’autrefois. Le panneau, qui présente les caractéristiques de cette plante, explique pourtant quel renouveau d’intérêt elle connaît en Europe. Et raconte forcément aussi quel lien particulier la Vue-des-Alpes entretient avec la gentiane : c’est sur son versant nord que prend sa source la Suze, qui arrose le vallon de Saint-Imier, et qui pourrait avoir donné son nom à un fameux apéritif à la gentiane !
 6-2_gummenen_vign Pourquoi les Gümmenen ?
Métairie Derrière Tête de Ran
Dans le paisible vallon élevé qui relie la Vue des Alpes à Tête de Ran, à plus de 1’300 m d’altitude, l’accueillante métairie du domaine «Les Gümmenen» invite à s’arrêter un instant pour se restaurer et se laisser imprégner par la beauté, la sérénité du site. Et aussi par son histoire. L’endroit est en effet représentatif de l’évolution de l’occupation humaine des crêtes jurassiennes. Le panneau qui y est apposé explique l’origine de cette métairie créée en 1918 et toujours exploitée par une coopérative d’éleveurs de la commune bernoise de Mühleberg, dont le bétail y estive. À l’époque, on a donc désigné, dans la région, le domaine comme celui des « (gens de) Gümmenen », village qui était alors plus connu, par son fameux pont couvert sur la Sarine, que Mühleberg dont il fait partie et qui l’a depuis dépassé en notoriété grâce à sa centrale électrique… dont le bois de construction a été d’ailleurs en partie fourni par la métairie !
 6-3_teteran_vign Tête-de-Ran : la bosse… des sciences naturelles !
Ex-hôtel de la Clef des Champs, Tête de Ran
Au pied de «La Bosse», comme on appelle familièrement la Tête de Ran, ce panneau a de quoi vous donner la bosse… des sciences naturelles ! Il explique en effet tout l’intérêt géologique et botanique de ce mamelon montagneux caractéristique, qui se distingue de loin sur la 2e crête jurassienne. Son flanc sur est formé de roches sédimentaires, c’est-à-dire d’origine maritime, datant de 150 millions d’années, tandis que sur son versant nord affleurent de roches encore plus anciennes de 5 millions d’années, datées grâce aux fossiles qu’elles contiennent. Emblématique donc du plissement du Jura,  ce site est en outre un remarquable jardin botanique où peuvent être admirées du printemps à l’automne, une grande variété de fleurs de montagne. Et de son sommet, à 1’422 m d’altitude, s’ouvre un superbe panorama de 360°.
  Mont Racine, haut-lieu de la protection des sites
Loge des Pradières-Dessus, (« Le Chalet-Neuf »)
Le Mont-Racine, c’est un peu la «montagne sacrée» du Jura neuchâtelois, à défaut d’en être le point culminant. Ce lieu à la sereine majesté et aux larges horizons est aussi emblématique de l’attachement voué par la population à son patrimoine naturel. Ce panneau, apposé sur le fief des Amis du Mont-Racine, rappelle les combats démocratiques menés par cette association citoyenne pour préserver l’intégrité du site, et la législation pionnière de protection des crêtes et des rives qu’ils ont suscitée.