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Titre & Lieu
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Description succincte
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1er Mars 1848 : Malvilliers, étape révolutionnaire
Motel Le Val, Malvilliers |
Un rappel de deux épisodes mémorables de la journée historique de la Révolution neuchâteloise, qui se sont déroulés à quelques heures d’intervalle dans le bâtiment de l’ancienne poste de Malvilliers. Des escarmouches significatives, qui avaient mis aux prises républicains en route pour prendre le Château – notamment Alexis-Marie Piaget et Ami Girard – et royalistes résistants. |
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«La Chotte», reflet de l’évolution de Malvilliers
Ambulances Val-de-Ruz, Malvilliers |
«La chotte», en patois régional, signifie « l’abri», au double sens, figuré ou propre, de la protection ou de la construction/situation qui l’offre. Et « La Chotte » de Malvilliers en a abrité, des gens et des activités ! Ce panneau le rappelle en résumant et illustrant l’histoire de cette propriété construite en 1853-54 qui, après sa vocation résidentielle, a abrité au fil du temps des colonies de vacances, des enfants handicapés, des touristes, une école de police, des banquets, un home médicalisé avant d’être devenu, aujourd’hui, un centre d’engagement d’ambulances et un siège d’entreprises de services. On constate que « La Chotte » est en fait remarquablement emblématique des mutations multiples qu’a vécues le hameau entre le 19e et le 21e siècle, liées à l’évolution de la société et en particulier au développement des transports et communications. |
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Guyot, un nom d’ici à l’envergure planétaire
Chambres d’hôtes de l’Auvent, Boudevilliers |
Guyot : six montagnes ou collines des États-Unis, un glacier en Alaska, des milliers de formations montagneuses sous-marines et même un cratère lunaire portent, avec ou sans majuscule, ce nom «bien de chez nous». Celui du géologue, géographe et météorologue Arnold Henri Guyot, né à Boudevilliers en 1807 et mort à Princeton (New Jersey, USA) en 1884, après une brillante carrière outre-Atlantique. Ce rayonnement planétaire de son patronyme ne fait pas pour autant de ce scientifique une célébrité populaire. Il a pourtant bel et bien marqué l’histoire mondiale des sciences naturelles. Au même titre, en même temps et dans les mêmes environnements que son contemporain, compatriote et ami Louis Agassiz. Ce panneau explique pourquoi et comment. |
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L’or du Val-de-Ruz : le blé
Boulangerie La Gourmandise, Boudevilliers |
Le blé est la culture emblématique du Val-de-Ruz. Elle teinte ses champs d’or à l’été figure même à ses armoiries. Ce panneau en explique les caractéristiques et révèle l’existence d’une variété locale originale, aujourd’hui disparue : le « blé rouge de Cernier ». Il renseigne aussi sur la production céréalière de la vallée, et évoque la pérennité d’une production meunière régionale de qualité, l’unique moulin à céréales panifiables du Val-de-Ruz étant d’ailleurs aussi le dernier du canton. |
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Le temple de Boudevilliers, site casadéen
Cimetière, Boudevilliers |
L’église de Boudevilliers, dédiée à saint Jacques, dépendit longtemps, en fait, de deux saints Pierre: l’église d’Engollon, dont elle était une « annexe », et le prieuré de Môtiers, dont les deux étaient les filiales. C’était, bien sûr, avant la Réforme qui, en 1531, en fit un temple protestant et une possession de Guillemette de Vergy, comtesse de Valangin. Sur le mur du cimetière qui l’entoure, l’édifice religieux est l’objet d’un panneau qui en décrit les caractéristiques et l’évolution, explique son appartenance actuelle au réseau des sites casadéens (liés historiquement au monastère de la Chaise-Dieu, en Auvergne) et rappelle un épisode houleux qui s’y était déroulé, caractéristique du climat de la Réforme, quand le réformateur Farel avait perturbé la messe. |
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Les Bourbaki
Cimetière, Boudevilliers |
Le cimetière de Boudevilliers abrite les sépultures de dix soldats français morts à l’hôpital voisin de Landeyeux, et un monument à leur mémoire. Ils faisaient partie de l’armée de l’Est en déroute lors de la guerre franco-allemande de 1870, et réfugiée en Suisse en 1871. Sur le mur du cimetière, ce panneau rappelle, tout en les confrontant aux problèmes actuels mondiaux des réfugiés, les éléments-clés de cet événement historique qui a fortement marqué les esprits. L’accueil, en plein hiver jurassien, de quelque 88’000 rescapés en mauvais état, leur répartition dans toute la Suisse romande. La « première » qu’a constitué l’opération en matière de droit international, et pour la toute jeune Croix-Rouge. Le fameux Panorama qui lui est consacré à Lucerne et son évocation aussi aux Verrières. La carrière contrastée et le nom mésusé du général Bourbaki, resté attaché à l’épisode. |
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Les histoires d’eau de Guillaume Ritter, ingénieur visionnaire
Arrêt de bus TRN, Valangin |
Il n’a pas pu concrétiser le rêve de sa vie : alimenter Paris en eau du lac de Neuchâtel. Mais Guillaume Ritter, ingénieur visionnaire, a réalisé d’autres chefs-d’oeuvre de génie hydraulique qui suscitent encore l’admiration et restent surtout remarquablement opérationnels plus d’un siècle après sa mort. Dont l’alimentation des villes de Neuchâtel et de La Chaux-de-Fonds par le complexe hydroélectrique des gorges de l’Areuse. Valangin conserve son premier grand ouvrage, discret monument historique: l’aqueduc des gorges du Seyon, aujourd’hui reconverti en conduite d’évacuation des eaux usées des villages de l’ouest du Val-de-Ruz vers la station d’épuration de Neuchâtel. Le panneau qui en explique les caractéristiques et évoque son réalisateur, rappelle aussi que Ritter fut encore, entre autres, l’auteur de la remarquable « église rouge » de Neuchâtel, député au Grand Conseil et … père du critique musical et d’art, peintre et écrivain William Ritter, ami et confident de Le Corbusier. |
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L’incendie de Coffrane et sa victime judiciaire
Musée agricole, Coffrane |
L’incendie de Coffrane, en été 1841, qui détruisit une bonne partie des maisons du village ainsi que l’église, fait partie des sinistres majeurs qui ont marqué la mémoire collective de la région. La fréquence et la gravité des grands incendies ont d’ailleurs conduit quelques années plus tard le nouveau gouvernement républicain à rendre obligatoire l’assurance incendie qu’ils avaient incité l’ancien régime à instaurer à titre facultatif dès 1810. Le panneau rappelle les circonstances de cet événement dramatique, qui heureusement n’avait pas provoqué de mort humaine. Mais qui avait cependant fait une victime judiciaire : le faux coupable qui en avait été accusé, et emprisonné à tort plusieurs années, le vrai incendiaire ayant lui avoué son crime sur son lit de mort, bien plus tard… |
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Claude Loewer, artiste engagé
Collège primaire, Montmollin |
Claude Loewer (1917-2006) s’est imposé comme une figure marquante de l’art suisse du 20e siècle mais aussi du village où il a vécu la seconde moitié de sa vie. Sur la jolie place qui porte son nom, ce panneau rappelle la forte personnalité de celui qui fut un artiste plasticien éclectique (outre par la peinture et la tapisserie qui ont surtout fait sa renommée, il s’est exprimé par la céramique, les collages, la décoration théâtrale et architecturale, la lithographie, la mosaïque, le vitrail…) en même temps qu’un citoyen très engagé au service de ses élèves au Gymnase de La Chaux-de-Fonds, de ses collègues de tout le pays et de sa communauté locale. |
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L’écoréseau, nouveau partenariat nature
Restaurant L’Aubier, Montezillon |
En entrant dans le 21e siècle, le Val-de-Ruz a entrepris une démarche pionnière en vue de (ré)concilier les exigences des activités humaines avec celles d’une gestion équilibrée et durable de l’environnement naturel. A l’initiative de professionnels clairvoyants a ainsi été lancé le projet novateur des écoréseaux. Il consistait à mettre en place systématiquement un maillage du territoire par des réseaux écologiques : des aménagements d’espaces naturels fournissant aux espèces végétales et animales les « couloirs » de déplacement dont elles ont besoin pour leur survie et que l’agriculture intensive comme les infrastructures humaines ont trop réduits et fragmentés. Un dialogue constructif a pu s’établir à cette fin entre tous les partenaires concernés : exploitants agricoles, biologistes, autorités politiques, propriétaires de jardins, etc. Ce panneau explique et illustre cette intelligente forme de « partenariat nature » qui connaît maintenant un réjouissant développement. |
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Camille Droz et son jardin extraordinaire
Bâtiment communal, Les Geneveys/Coffrane |
Camille Droz (1866-1939) ne compte pas au nombre des naturalistes illustres ayant contribué au rayonnement international du pays de Neuchâtel. Mais à son niveau, à sa manière, cet herboriste-botaniste autodidacte fait partie de la longue tradition régionale d’intérêt pour les sciences naturelles – et leur vulgarisation. Et il a fait des Geneveys-sur-Coffrane, au début du 20e siècle, un petit centre éphémère, mais populaire, voué à cette activité, ouvrant au public une «ferme modèle», un jardin d’acclimatation botanique et zoologique, une herboristerie très active. Seule cette dernière lui a survécu, et perpétue son nom et sa vocation. |
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Charles L’Eplattenier, le maître du Corbusier
Bâtiment communal, Les Geneveys/Coffrane |
Fils d’agriculteur, Charles L’Eplattenier (1874-1946), qui a vécu son enfance et son adolescence aux Geneveys-sur-Coffrane, s’est imposé comme un artiste, mais plus encore un enseignant des arts, qui a profondément marqué l’évolution et la place de la création artistique dans notre région. Ouvert aux courants d’avant-garde de la fin du 19e siècle, il les a intégrés de manière éclectique et subtile dans son œuvre personnelle. Il fut promoteur de leur régionalisation, notamment en créant le « style sapin », version jurassienne de l’Art nouveau. Il anima surtout une réforme remarquable de la formation artistique, promouvant de nouveaux rapports entre beaux-arts, arts appliqués, architecture et industrie, et affirmant la dimension sociale des arts. Ce panneau met en évidence le rôle original et important de celui qui fut le maître influent de toute une génération d’artistes, en particulier du fameux architecte, peintre, sculpteur et designer Le Corbusier. |